Top 10 de l'année 2007

Publié le par Jacut

Voici donc le tant attendu top 10 de l'année. 2007. Et oui j'ai un plus d'un an de retard, mais étant donné que j'étais légèrement dans les choux l'année dernière, autant le faire maintenant que jamais ! Rendez-vous dans quelques jours pour mon top 10 de 2008 cette fois-ci.

 

 

1 – Nodame Cantabile

Aaaahhh Nodame. Quand on me demande pourquoi j’aime cette série et en quoi elle est supérieure à tout ce qui est sorti depuis 2 ans, je répond inlassablement : « Bah Nodame Cantabile, c’est un peu Honey and Clover, mais en mieux. Beaucoup mieux. Sur tous les plans. » Et je pense qu’en fait c’est ça Nodame : un josei de comédie romance à la qualité d’écriture renversante et doté d’une direction superbe, de personnages hilarants et attachants à la fois, sans compter une partie technique classieuse de haut vol. Si l’on ajoute à ça que la série a pour thème principal la musique classique, on en déduit rapidement que le côté musical ne sera pas en reste. Et comme si ce n’était pas déjà suffisant, Ayako Kawasumi double l’héroïne de la série… Une série au dessus du lot en somme, presque inclassable, et qui comporte quelques épisodes proches de la perfection. Incontestablement le must de 2007/2008.



2 – Seto no Hanayome

Le jeune Nagasumi arrive dans la presqu’île de Seto avec ses parents pour les vacances, et se retrouve un bel après-midi en plein milieu de la mer sans pouvoir rejoindre la plage. Et là, bêtement, il se noie, mais est bientôt sauvé par une jeune et belle sirène nommée San, fille unique d’un clan de sirènes yakuzas local. De là naît leur romance. Je sais, quand j’ai lu le synopsis, moi non plus je n’ai pas eu envie de regarder. Et pourtant, c’eût été une erreur immense et irréparable, car Seto no Hanayome est un anime tout simplement brillant, et probablement la meilleure série de comédie jamais créée au pays du soleil levant. Au bas mot trois ou quatre styles graphiques différents qui s’affrontent à chaque épisode, un cast vocal nourri aux champis pendant les enregistrements, hurlant ou débitant des dialogues pharamineux en quelques secondes, un scénario aussi halluciné que drôle et rythmé comme un jet supersonique, de nombreux personnages fantastiquement bien développés et passionnants, ainsi que des thèmes classiques des animes du style comme l’amitié et l’amour traités comme ils ne l’ont jamais été auparavant, voilà ce que propose la fiancée de Seto à ses spectateurs. Une chose est sûre, le deuxième meilleur Gonzo jamais réalisé (après devinez qui ?) est une perle inattendue et surprenante de bout en bout, qui a tout simplement du cœur et dégage une joie de vivre communicative, une série dont on ne ressort pas indemne !



3 – Tengen Toppa Gurren Lagann

Dernière production du légendaire studio GAINAX, Gurren Lagann est une oeuvre totalement originale et résolument novatrice dans le monde de l’animation japonaise. Dotée d’une animation ultra dynamique et de toute beauté presque entièrement réalisée en images digitales (du moins dans ses deux premières parties), d’un scénario excellent et très évolutif avec de nombreux rebondissements, Gurren Lagann est une sorte de grand divertissement et une œuvre culte à la fois, mélange détonant de drôlerie, d’action et d’émotions en tous genres, propre à satisfaire les néophytes comme les spécialistes les plus exigeants. Le design rétro peut repousser au début, mais cela ajoute au final au côté décalé et délicieusement inventif de ce renouveau de la série de mecha. Et plus la série avance, plus le parallèle devient évident : on assiste à un combat fratricide entre les "Giant Robot" et les "Hybrid Robot", entre l’animation japonaise traditionnelle et l’animation japonaise contemporaine, dont la série fait au final la synthèse en transcendant les genres et les époques. Aboutissement de la série d’action mecha, sommet du divertissement à la japonaise, réflexion sur la condition humaine et ode à l’industrie de l’animation japonaise, Gurren Lagann est tout cela, et bien plus encore.



4 – Higurashi no Naku Koro Ni Kai

Autant la première série était punchy, surprenante au point d’en devenir presque révolutionnaire et présentait un mélange des genres assez invraisemblable, autant cette seconde saison est beaucoup plus classique, mieux animée et surtout beaucoup plus scénarisée. Le focus change totalement d’un héros masculin « normal » qui renaît pour être massacré à nouveau d’une façon différente dans un village effroyable perdu au milieu du Japon, à un protagoniste immortel pris dans un jeu hors du temps et de l’espace contrôlé par Dieu sait qui ou quoi. Et quand on commence à comprendre les règles du jeu et à appréhender toute l’envergure de l’univers qui se trouve devant nous, on doit quand même bien avouer que Ryukishi 07 est un génie de l’écriture. Rarement ais-je vu un scénario aussi complet présentant des personnages puissants, bien développés et aux relations aussi poussées, une intrigue d’une profondeur et d’une cohérence telle, ainsi qu’une science de la mise en scène aussi hors du commun. Si la première série pouvait être novatrice et passionner par son concept et les rebondissements constants qui l’accompagnaient, la seconde éblouit par son classicisme, les thèmes qu’elle aborde et sa perfection scénaristique, et finalement, la seule chose qui lie ces deux saisons d’Higurashi, ce sont bien son univers de thriller dramatique et horrifique et les fabuleux personnages qui le peuplent.



5 – School Days


Pas besoin d’en rajouter, tout le monde sait que School Days est mon coup de cœur de l’année et que je le défendrai corps et âme s’il le faut !



6 – Lucky Star

Créé grosso modo par la même équipe que Haruhi Suzumiya no Yuutsu, Lucky Star est un anime « tranche de vie » humoristique et atypique au design kawai tout plein et mettant en scène, entre parodie et comédie nonsensique, la vie quotidienne de quatre lycéennes loufoques emmenées par l’égérie aux cheveux bleus, Konata. Devant Lucky Star, on rit (souvent), on s’endort (parfois), on craque (ça arrive), mais dans tous les cas, on ne reste pas insensible, et c’est le genre de série complètement déconcertante qui vous fait passer un bon moment, qui ne mange pas de pain certes, et qui ne peut pas plaire à tout le monde (mieux vaut être un vétéran de l’animation japonaise pour comprendre ne serait-ce que la moitié des références), mais qui est sans conteste l’un des musts du genre. Ne boudons pas notre plaisir, Lucky Star, c’est l’anime absolu pour les otakus, une comédie parodique aux innombrables références bien senties sur l’animation et la culture japonaise, et à la réalisation impeccable par le nouveau studio préféré des fans (mais pas le mien) : Kyoto animation. Une sixième place méritée en somme.


7 – Genshiken 2

L’adaptation du manga sur les otakus et pour les otakus, Genshiken, a vu sa seconde saison sortir en 2007. Et on doit bien l’avouer, c’était tout sauf une déception. Gratifiée d’une animation bien supérieure à sa première saison et continuant dans le sillon tracé par celle-ci au niveau scénaristique, on a eu droit à de nombreux développements et de nouvelles relations entre nos personnages fétiches, le tout toujours soutenu par une réalisation de haute volée. Anime tantôt dramatique, tantôt humoristique sur la vie et la perception de la vie des otakus par la société japonaise, Genshiken 2 est un titre résolument humaniste (ce qui manquait sûrement à la première saison d’ailleurs) tout en restant réaliste sur la condition otaku, et un grand moment d’étude sociologique (malgré tout abordable et hautement divertissante) sur une communauté mal comprise et mal aimée de la société japonaise, à laquelle nous pouvons, en plus,  facilement nous identifier. Incontournable.



8 – Ookiku Furikabutte

Réalisé par le grand studio Production IG, Ookiku Furikabutte (traduit en américain par « Swing Hard ») est l’un des animes de sport les plus psychologiques et les plus complexes qui aient été créés dans la dernière décennie. Ce grand shonen hyper dynamique et hautement travaillé nous narre l’histoire d’une équipe de lycéens venant d’une petite ville provinciale qui se lance dans la plus grande compétition nationale de baseball universitaire. Le premier mot qui vient à l’esprit quand on voit cette série, c’est « réalisme ». Tout est traité objectivement, décortiqué, analysé, et présenté de façon que le spectateur, connaisseur ou non de ce sport, ait toutes les clés pour saisir l’intrigue et participer à la série. Et là où un anime de sport classique va user de tous les subterfuges pour éviter de rentrer dans le sujet, dramatiser la série au maximum, jouer sur des enjeux totalement autres que le sport et finir en shonen générique, Ookiku va nous faire aimer le baseball et nous prendre aux tripes en nous montrant la vie de tous les jours de garçons normaux aussi bien au lycée que sur le terrain, et nous présenter des matches intenses quasiment en temps réel (c’est bien simple, le dernier match de la série doit faire au bas mot 6 épisodes, et pas des épisodes « Olive et Tom », des vrais épisodes réalistes qui retracent un vrai match de baseball point par point !), et surtout, développer la psychologie et les relations entre les personnages à l’extrême. Et quand on apprend ensuite que la dessinatrice du manga original a un doctorat en psychologie du sport et que sa thèse portait sur les sujets qu’elle aborde dans l’anime, évidemment, on ne s’étonne plus : Ookiku Furikabutte est à l’anime de sport collectif ce que Hajime no Ippo est à l’anime de sport individuel, la nouvelle référence.



9 - Bokurano

Après Narutaru du même auteur, Gonzo nous livre l’adaptation de l’excellent Bokurano (« Notre enjeu » en français), une série mélangeant habilement les genres mecha, drama et horreur. Possédant toujours un character design aussi étrange, cette série surprend par sa violence morale dès la fin du premier épisode, et ne cessera de repousser les limites de la cruauté dans ce jeu morbide ressemblant par moments à Battle Royale, et où chaque malheureux enfant qui pilotera le robot (vraiment) géant « Zearth » se verra privé de sa force vitale et sera obligé de mourir d’une façon ou d’une autre. Reprenant exactement les mêmes thèmes et le même genre de développement que Narutaru, à savoir la prédominance de la famille et de l’instinct de survie, la vanité de l’amitié et la présence d’objets allégoriques, invincibles et incompréhensibles qui sont des extensions des personnages (ici les robots, dans Narutaru les dragons), ce titre n’est pas à mettre entre toutes les mains, de par sa violence graphique et psychologique, ainsi que ses personnages complexes et radicaux dans leurs pensées et leurs actions. Mais là où Gonzo fait très fort (une fois n’est pas coutume), c’est qu’à partir du moment où l’anime dévie du manga dans les derniers épisodes, et au contraire d’un Claymore par exemple, la série devient juste fantastique et introduit une conclusion douce amère de toute beauté dans l’un des plus magnifiques épisodes de fin de l’année 2007, qui colle parfaitement au développement des personnages et du scénario. Un OVNI de l’animation japonaise, injustement sous-estimé et qui mérite d’être regardé par tout un chacun.



10 – Minami-Ke

Pour finir en beauté ce top 10 de 2007 qui aura vu se succéder un grand nombre de séries de qualité, mais au final peu de chefs d’œuvre (à part les trois premières séries du top pour moi), je vous parlerai de l’excellent Minami-Ke. Série de comédie/tranche de vie assez classique, disposant d’une superbe réalisation et d’un scénario simple mais bien exécuté, Minami-Ke nous narre les aventures des 3 sœurs Minami, vivant dans le même appartement, mais chacune possédant un caractère bien différent. Au final, on obtient le meilleur des deux genres : du « tranche de vie » rythmé et divertissant, avec des personnages vraiment très bons, et de la comédie à la nippone très drôle abusant de quiproquos et autres scènes humoristiques très théâtrales, et on peut même voir un soupçon de romance se glisser par-ci par-là. Bien loin de la perfection technique d’un Nodame Cantabile ou de la fougue d’un Seto no Hanayome, ou encore de la puissance parodique d’un Lucky Star, Minami-Ke complète à merveille cette année 2007 riche en animes de comédie de haut niveau avec un concept plus rafraîchissant et plus classique (plus proche de Nodame donc dans le style), mais tout aussi passionnant.



Ces séries qui ne sont pas passées loin du top10: Clannad, Ghost Hound, Claymore, Seirei no Moribito, The Skull Man

Publié dans Dossier

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