Ar Tonelico

Publié le par Jacut

OAV d’aventure, science fiction de 2006 – 25 minutes

 

Tiré d’un RPG de Banpresto (oui en effet cet éditeur n’est pas connu pour ses grands jeux…), Ar Tonelico est une bonne vieille daube au nombre de qualités restreint, qui forme une (mauvaise) introduction à l’univers du jeu vidéo... Pour preuve, j’ai eu un mal fou à trouver le nom des gens (« Know your ennemy ») qui se sont occupés de cette calamité, et il semblerait que ce soit un studio nommé Trans Arts. Je ne vois pas trop où est l’art personnellement. En tous cas, cela ne donnera pas envie de jouer au jeu. Alors vous aussi, comme Chris, si on vous force à voir cette chose, prenez 25 bonnes minutes de sommeil !

 

L’histoire est tout ce qu’il y a de plus basique. Un jeune homme tombe du ciel à bord d’un vaisseau étrange après un combat contre un monstre géant, sur une terre où vivent des Lavateil, sortes de magiciennes qui déclenchent leur art par le chant. L’une d’entre elles, Orica, doute d’elle-même et semble incapable de lancer le moindre sort. L’arrivée du beau jeune homme va bien sûr changer sa vie…

 

Techniquement, l’animation est dépassée, et très inégale pour être gentil. Graphiquement, c’est assez joli, le design est sobre mais pas tellement beau une fois en mouvement malheureusement. Et puis une réalisation sans aucune originalité et bourrée de clichés vraiment niais alliée à des flash-backs mal sentis et des effets superflus constituent la partie cinématographique du titre. Autant dire qu’on est loin d’être devant une grande œuvre.

 

De plus, les personnages sont plats et sans intérêt, les seuls qui s’en tirent bien sont ceux que l’on ne voit que quelques secondes au début et à la fin car ils n’ont pas le temps de nous décevoir. Encore une fois, que de clichés, de scènes où les héros sont mal exploités, et quelle mauvaise introduction des personnages au début… On en vient à se demander si les créateurs ont fait exprès ou si ils sont juste dénués de talent. Je n’ai pas la réponse, n’ayant jamais entendu parler de ce studio avant (il y a peut-être une raison en y réfléchissant bien).

 

Point de vue script, l’intrigue est complètement prévisible dès les 3 premières minutes, et est affublée d’un humour lourd et mal venu, d’un immonde fan service ridiculement mal emmené, à l’extrême limite de l’indécence scénaristique, si bien qu’on a envie de décrocher tant on s’ennuie au bout de 8 ou 9 minutes. Sans parler du rythme mal maîtrisé et des incohérences visuelles flagrantes influant sur le bon déroulement de l’histoire…

 

Du coup, on se console en se disant qu’on est devant un bon gros navet plein d’action sans émotion et sans réflexion (que des choses absolument nécessaires à un animé qui se respecte il me semble), et que l’on va mettre son cerveau en pause durant 25 minutes. Même comme ça, je vous assure que ça ne passe pas. Au final, seule la musique, comme dans Origine, passe la barre de la médiocrité, elle est même plutôt plaisante si je me souviens bien.

 

Après une petite demi heure de torture, on se demande quand même quel est le but de l’animé ? Moins bien amené probablement que le jeu, avec si peu de qualités techniques qu’il ne plaira pas aux amateurs d’animation, et trop court pour développer quoi que ce soit, surtout qu’il perd du temps sur des phases complètement inintéressantes. Non, vraiment, je ne vois pas… Un petit 3 bien mérité !

 

Notation : 3/10

Publié dans Film

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